l'immatriculation WW

On avait déjà découvert la DS 23 confort de la jeunesse de Xavier sur la page de la première planche à voile.

Et voici la suite, ou le début, comme on voudra, c'est à dire les souvenirs de Xavier de l'arrivée de la voiture à la maison. Laissons lui de nouveau la plume:

Mon père conservateur avait toujours gardé le certificat WW dans la pochette de la voiture. Grâce à un certain atavisme lors de la revente de cette voiture en sept 84  (jour funeste pour moi), je décidai alors de garder la pochette comprenant la notice, le réseau Citroën, le guide d'entretien et le WW. Tout cela étant dans une poche en plastique où il est inscrit en rouge "Citroën à votre service". Je me disais alors "au moins j'aurai un souvenir".

 

 

Je me souviens très bien de la première fois où j'ai entendu parler de cette voiture. Un soir mon père est rentré et a dit :" ça y est, elle est commandée, couleur grise intérieur caramel".

Il s'agit de phrases qui sont gravées à vie dans ma mémoire, les DS m'ayant toujours fasciné. Plus petit lorsque j'en voyais une, j'étais béat d'admiration.

Il s'agissait de notre troisième DS: une 19, puis une 21, puis une infidélité (504 injection) et enfin cette 23.

La première fois que je l'ai aperçue, le souvenir étant encore vif dans ma mémoire, je me souviens avoir pensé avec soulagement (allez savoir pourquoi…) qu'elle avait les feux de recul blancs.

Le premier voyage fut vers la Bretagne. Dans les embouteillages monstres du Pont de St Cloud (le pont reliant le périphérique vers le tunnel de St Cloud ne devait pas être encore inauguré) j'entends encore mes parents discuter de l'intérêt ou non de re-démarrer en deuxième dès lors que la voiture n'est pas encore à l'arrêt complet. (Souplesse accrue de la 23 par rapport aux 21 et 19 précédemment possédées ou oubli dû au passage chez Peugeot???)

Autre réflexion de ce voyage je ne pouvais plus me tenir debout derrière les sièges avant alors que dans la 504 injection juste quittée cela était encore possible… J'ai donc voyagé à genoux les bras posés sur les dossiers avant, habitude conservée pendant des années…

Voilà pour les premiers émois avec les DS…

Elle avait le toit brut. D'ailleurs ce toit avait la caractéristique étrange après un savonnage, de toujours mousser quelle que soit la quantité d'eau utilisée pour tenter de le rincer…

Ce toit était plus clair que la carrosserie, je vous joins une photo prise en 1981 où la différence de teinte est sensible. La rouille a déjà fait son œuvre sur les bas de portes avant et le haut des ailes arrière… La voiture couchait pourtant au garage et bénéficiait de soins attentifs.

 

 


***à ce stade de son récit, j'ai demandé à Xavier des précisisions sur ce toit "brut". Voici ce qu'il a répondu, et moi je continue de penser que le toit, quand il a été livré, était bien gris comme la caisse et que c'est quand il a vieilli qu'il est devenu mat et blanchâtre. Dr Danche***

Xavier:

Voilà plus de précision sur le toit de notre DS. J’ai vu mes parents aujourd’hui et leur ai posé la question : "comment était le toit de la dernière DS ?"

Réponses, de mon père gris comme le reste…, de ma mère : "ah non il était mat pas lisse j'en suis certaine". Cette réponse correspond à mes souvenirs.

Dans leurs albums j'ai trouvé la photo jointe, prise la même année que celle précédemment envoyée (la première planche à voile) prise en 1979 dans le midi. A ce propos je me demande bien à quoi les porte-skis pouvaient ils servir dans ces circonstances….

Tout d'abord le toit, c'est quand même le but de mes recherches. Il est mat sans reflet. Je ne pense pas que ce soit le vieillissement qui en soit la cause, la voiture  n'a  que cinq ans et dort au garage la plupart du temps. D'ailleurs l'autocollant "Citroën préfère Total" est encore très bien conservé.

Ensuite tout à propos d'autocollants, celui du milieu "Weber", signale que la voiture a été réglée chez Weber justement. Mon père devait trouver les réglages plus efficaces que ceux effectués par le réseau…

Puis l'enfoncement… attrapé sur un parking peu avant dans les Alpes. Je me souviens très bien de la consternation générale et familiale à la vue de ces dommages. Dégâts réparés par la suite en démontant l'aile suivi d'un solide coup de maillet… Les ailes démontables c'est toujours pratique. Pour l'anecdote le maillet provenait d'un ancien jeu de croquet… Ne rien jeter ça peut toujours servir!!!!

 

 


Note du Dr Danche:

A noter que les souvenirs de Xavier et de ses ascendants sont très certainement erronnés en ce qui concerne le toit. J'en veux pour preuve ce témoignage accablant de Louis, qui m'a envoyé ce texte à la lecture de l'article ci dessus:

"La question de la couleur du toit ne se pose pas vraiment : En 1971 mon cher papa recevait sa onzième DS de fonction, une 21 Pallas tissus boite 5 couleur or. 6 mois plus tard le toit était devenu beige/blanc/mat alors qu’il était de la couleur du reste de la carrosserie à la livraison. En 1973 une Dsuper 5 brun scarabée  lui fut livrée et six mois plus tard idem pour le toit totalement « délavé ». fin 74, arriva une 23 Pallas cuir /clim, noire boite 5 et six mois plus tard….toit délavé.  Chacune de ses DS ou ID parcourait 150 000 kilomètres en un an et demi. Elles passaient au lavage portique à brosse tous les 2/3 jours. Les peintures métallisées s’abimaient très vite. Ce n’étaient pas le cas de ses  précédentes DS/ID d’avant 1970 qui étaient souvent bleu d’orient ou vert foncé avec le toit gris (ou blanc dans le cas des ID)."

Ce qui confirme une nouvelle fois la théorie que j'exposais ici.