| <Tribune Libre>
 sans titre, par Christophe.
 Les  avis que je vais émettre ici vont peut-être en faire bondir certains. Je  tiens à préciser que je ne désire pas revenir spécialement sur les qualités où  les défauts intrinsèques de la DS qui sont parfaitement bien connus, mais  désire aborder le point de vue qui me concerne en ce moment, c'est à dire de  celui qui restaure et qui peut faire quelques constatations à partir du travail  qu'il effectue et des éléments qu'il manipule, bien qu'il faille reconnaître  que ces différentes catégories se recoupent souvent.
 Campons  d'abord le décor.
 Celle  qui me fournit depuis un certain temps déjà matière à disserter est une DS19  modèle 1959, sortie vraisemblablement de chaîne à la mi-décembre 1958. Je  possède cette voiture depuis 21 ans maintenant. Je sais, elle devrait être  refaite depuis longtemps déjà, mais parmi ma petite collection, elle est la  seule qui nécessitait une restauration complète. Elle était en outre incomplète  (il manquait les ailes avant et quelques babioles), le moteur était bloqué,  quelques pièces n'étaient pas d'origine (pare-chocs, tapis,...), l'intérieur  était entièrement à refaire et, pour couronner le tout, elle portait (porte  toujours pour l'instant) les stigmates d'un double choc AV-AR loin d'être  réparé dans les règles de l'art. Heureusement, elle est cependant assez saine  pour avoir attiré mon attention. En outre, je tiens cette voiture des parents  d'un ami qui connut le mauvais sort de se tuer sur la route avec son ID 58  restaurée en partant aux sports d'hiver. Précisons que j'ai acquis cette voiture  pour la somme de 2000 F qui, si elle peut sembler dérisoire à l'heure des  tarifs démesurés d'aujourd'hui, représentait à l'époque une certaine somme pour  un modèle loin de déchaîner les passions et dans l'état que l'on sait.
 Après  m'être contenté dans un premier temps de démonter la mécanique de la partie  avant (je ne voulais surtout pas me retrouver avec une voiture entièrement en  vrac, ne serait-ce que pour des questions de place), j'ai surtout passé les  années suivantes à rechercher des pièces. Enfin, il y a environ 4 ans environ,  j'ai décidé de m'y remettre en commençant bien sûr par la partie mécanique  puisqu'elle était démontée.
 Tout  d'abord, je considère que si l'on désire accomplir un travail digne de ce nom,  l'acquisition du manuel de réparation et du catalogue de pièces détachées est  incontournable, les revues techniques externes ne présentant pas le caractère  exhaustif  indispensable pour un véhicule  aussi complexe et ayant connu d'aussi nombreuses modifications. Je me suis en  outre farci le transfert du catalogue sous excel afin d'avoir une base  de données facilement manipulable.
 D'une  manière générale, il faut reconnaître que la situation du restaurateur d'une DS  s'est notablement améliorée depuis quelques années, grâce bien sûr aux refabrications  de plus en plus nombreuses, qui m'ont fortement encouragé à reprendre ma  restauration. Toutefois, les derniers modèles sont beaucoup mieux servis que  les premiers dans ce domaine, même si ce que l'on peut trouver à présent nous  aurait fait rêver il y encore peu de temps. Il me semble cependant noter une  nette tendance à la hausse pour certains prix (organes hydraulique notamment).
 Voyons  ce que je peux dire à présent des travaux effectués.
 La  remise en état du moteur ne présente aucune difficulté particulière, ce dernier  étant tout à fait classique, hormis l'allumeur à deux linguets qu'il faut  systématiquement refaire, le zamac utilisé pour la platine des contacts se  désintégrant littéralement. J'en ai profité pour rendre les contacts réglables  de l'extérieur, ce qui m'évitera d'avoir à déposer la pipe d'admission pour les  régler. Je me suis également permis d'ajouter un manocontact pour surveiller la  pression d'huile. J'espère qu'il ne servira jamais ! Le désassemblage du  moteur m'a permis de me rendre compte que la quasi-totalité des pièces  portaient la marque du super-contrôle (vous savez, deux chiffres séparés par un  chevron) ce qui dénote un soin supplémentaire lors de la construction,  d'ailleurs appliquée à l'ensemble de la voiture, puisque ces marquages se  retrouvent partout. Je signale que le bloc moteur était quasiment entartré sur  les deux tiers de sa hauteur, conséquence d'une utilisation sans vergogne de  l'eau du robinet comme liquide de refroidissement. Même si le moteur n'avait  pas été bloqué, il aurait été impossible de le remettre proprement en route  sans démontage, tant les dépôts étaient importants. Les surchauffes dont il a  du être l'objet à la fin de sa première vie doivent d'ailleurs être à l'origine  de la détérioration du joint de culasse, origine du blocage du moteur (gommage  en fait) par descente d'eau dans les deux cylindres du milieu.
 Notons  enfin que les passages d'huile dans le vilebrequin étaient quasiment  entièrement obstrués par  des résidus  semblables à ceux que l'on peut trouver dans les épurateurs centrifuges des  SIMCA. Ce nettoyage est absolument indispensable si l'on désire avoir l'esprit  tranquille.
 Pour  la boîte de vitesses, les travaux furent un peu plus conséquents. Remplie d'une  huile dans un tel état qu'on peut se demander si elle a été vidangée un jour,  elle à visiblement été également soumise à la surchauffe, vu l'odeur de brûlé  qui s'en dégage. Bilan : tous les roulements à remplacer sauf celui du  pignon à queue côté couronne et un pignon de première aux dents sérieusement  émoussées, voire cassées. Ici encore, une remise en route sommaire aurait  conduit à la catastrophe. Hormis les roulements de sortie de boîte qui sont de  type classique, tous les autres sont spécifiques et ceci ajouté au coût du  pignon nous amène à prix de revient bien plus élevé que celui du moteur.
 De  plus, contrairement à une boîte de voiture classique, la boîte de la DS possède  une dizaine de réglages, la plupart à réaliser avec des cales d'épaisseur  adéquates. La patience et la minutie sont ici de rigueur et, sans avoir tenu de  comptabilité précise, je peux cependant dire que la remise en état de la boîte  m'a pris plus de temps que celle du moteur. Signalons également qu'il faut un  peu d'outillage spécifique pour mener à bien cette opération, notamment pour  démonter les fourchettes de sélection ou intervenir sur les sorties de boîte.  Cet organe, réalisé à partir de celui de la Traction en y adjoignant une  quatrième vitesse par le déplacement du baladeur de première sur l'arbre  secondaire montre ici ses limites et ne peut, à mon sens, envisager de  transmettre beaucoup plus de puissance, ceci expliquant au passage qu'un nouvel  organe de ce type accompagne le montage du moteur à 5 paliers. En outre, les  diabolos des supports de sortie de boîte étaient tous à remplacer, ayant  quasiment fondu sous l'action combinée des projections grasses, de la chaleur  et de la vieillesse.
 Après  avoir reconditionné ces deux éléments, l'étape suivante avant la remise en  route et l'essai au banc se devait d'être le circuit de refroidissement.
 Dans  les bonnes surprises (il y en a quand même !), nous trouvons alors un  radiateur non corrodé grâce à la présence d'un faisceau en cuivre et une pompe  a eau (+ pompe BP) quasiment neuve, sans doute changée suite aux problèmes de  refroidissement sans que cela résolve bien sur le problème.
 En  revanche, le réglage de la position de la poulie (opération primordiale !)  n'ayant été pas refait, les courroies avaient tendance à frotter exagérément en  latéral et user les gorges de la  poulie  d'arbre à cames. Enfin, le tube de liaison métallique intercalé entre la pompe  à eau et la durite inférieure était bien entendu fortement corrodé et troué. Un  Tubano prit temporairement sa place. Notons que cette pièce, disponible pour  les modèles récents, n'est malheureusement pas encore refaite pour les plus  anciennes.
 Le  circuit de refroidissement m'amène à faire différentes remarques et  constatations. Tout le monde sait que la DS devait être équipée d'un autre  moteur (6 cyl. à plat placé devant l'essieu) que celui de la Traction, même un  peu rafraîchi. De cette modification nait la niche moteur particulièrement  prenante dans le compartiment avant et malheureusement parfaitement apte à  conserver les calories. Si nous examinons le montage en détail, nous remarquons  que le radiateur présente systématiquement un faisceau en cuivre, plus apte à  évacuer les calories, ce qui est inhabituel sur une voiture de grande série. Ce  radiateur n'était d'ailleurs pas fabriqué par Citroën puisque aucune référence ne  lui est attribuée dans le catalogue de pièces. Conjointement, nous trouvons une  buse de radiateur très ajustée (sur laquelle est frappé sa date de  fabrication), et un capotage de collecteur d'échappement garni d'amiante qui  ont plutôt normalement leur place sur un moteur refroidi par air et témoignent  de louables efforts réalisés dans le but d'améliorer le refroidissement.
 Il  est particulièrement dommage que les ingénieurs n'aient pas davantage soigné  leur ouvrage, peut-être par manque de temps ou de moyens, car, conjointement à  ces efforts figurent nombre d'éléments grâce auxquels la DS (du moins, les  modèles 56-59) peut se transformer assez facilement en cocotte-minute.
 En  allant de l'avant vers l'arrière, nous trouvons tout d'abord le silencieux  d'échappement qui dispense généreusement ses calories dans le compartiment  moteur par simple rayonnement et par le flux d'air issu du déplacement. Ce  n'est pas la feuille d'alu mal jointive et pas isolée utilisée comme déflecteur  qui peut, à mon sens y changer grand-chose. N'oublions pas non plus que,  suivant la littérature couramment répandue, la roue de secours est censée  canaliser l'air vers le radiateur alors qu'elle en obstrue une partie. Ce  montage me fait penser au chauffage des premières 4CV, dans lesquelles l'air  était censé remonter à travers les longerons pour chauffer les pieds des  passagers avant. Le problème, c'est que les techniciens de la Régie ne sont  jamais parvenus à faire comprendre à l'air qu'il devait passer obligatoirement  par là ! Quant à ce qui l'arrive chaud, c'était encore une autre  histoire ! Dans la DS, c'est un peu différent puisque l'air est trop  chaud, mais cependant toujours mal canalisé. Pour corser encore un peu les  choses, on n'a pas hésité à monter un radiateur additionnel (pot de prédétente  supprimé au bout de quelques années) en partie sur le radiateur de  refroidissement, ce qui ne peut manquer de diffuser encore quelques calories  supplémentaires. Corollaire de ce montage qui, conjointement avec le montage du  radiateur sur   la boîte, contribue  largement à réchauffer cette dernière, les pots de la DS sont assez âpres à la  corrosion (on ne peut quand même pas avoir que des inconvénients !),  puisque situés prés du moteur et de réchauffant très rapidement. Quel dommage  qu'on ne puisse en dire autant des tuyaux d'échappement ! Enfin, tout cet  air successivement réchauffé finit sa course dans la fameuse niche aux issues  extrêmement étroites, puisque quasiment entièrement obstruée par le carter  moteur, en compagnie de l'air lui aussi généreusement réchauffé par le  collecteur et dirigé vers la dite niche. Comme le disait René  Brioult,'' il y a un ouragan sous votre capot''» à qui la DS doit en  majeure partie son bruit de fonctionnement aux régîmes élevés, puisque l'on  bourre l'air dans un endroit dont il ne sait s'échapper.
 Quoique  ces problèmes fussent en partie solutionnés, d'abord par le montage des ailes  cendriers (de 60 à 62), puis par l'amélioration de la circulation d'air via une  goulotte et le déplacement du silencieux d'échappement sous les sièges avant (à  partir de 63), ce problème du à la structure même de la voiture représente à  mon sens un défaut considérable. Nul doute que si la DS avait, comme la 2 CV,  utilisé un chauffage récupérant l'air chaud du moteur, ce dernier aurait été  très efficace.
 On  sait qu'il arrivait même aux premières DS de refuser tout service par temps  chaud, l'élévation de la température dans le compartiment moteur entraînant  celle du liquide hydraulique qui avouait alors quelques faiblesses. Paul Magès,  absolument formel sur ce point, tenait pour responsables les concepteurs de ce  liquide, qu'il appelait des incapables, de la plupart des soucis  qu'avait pu connaître le circuit hydraulique. Malheureusement, il fallut  attendre 1966 et l'arrivée du LHM pour se débarrasser d'un produit qui n'avait  jamais entière  donné satisfaction.
 J'entends  bien cependant faire fonctionner ma voiture au LHS, autrement il me semblerait  bien difficile de parler de restauration. J'envisage seulement, si nécessaire,  de monter un radiateur de refroidissement sur les retours hydrauliques afin de  juguler ses poussées de température. Ce montage aurait, parait-il, été  autrefois utilisé avec succès par Regembeau.
 Ceci  m'amène tout naturellement à parler des organes hydrauliques dont la remise en  état n'est finalement pas si difficile que cela. Méthode, propreté et minutie  sont bien sur de rigueur, mais, à condition à nouveau de disposer d'un peu  d'outillage spécialisé, ce travail ne doit pas rebuter l'amateur n'ayant pas  forcément trois générations de citroënnistes parmi ses ascendants. Petite  remarque : contrairement à ce que l'on trouve dans la documentation, il  est à mon avis contrindiqué de remplir ou de lubrifier les organes refaits avec  du LHS, hormis dans le cadre d'une utilisation immédiate, dans la mesure ou,  même neuf, le LHS finit par se dégrader au contact des surfaces ayant été au  contact du vieux liquide. Ceci m'a notamment amené à rouvrir mon bloc  hydraulique pour y éliminer les dépôts qui s'y étaient formés. Désormais, j'utilise  du lubrifiant genre WD40 (publicité gratuite, mais si l'importateur lit ces  lignes...) qui se montre parfaitement adapté à cet usage. Encore une fois, il  faut bien reconnaître que la grande variété de pièces disponibles dans ce  domaine auprès des spécialistes nous simplifient désormais considérablement la  tâche. Ainsi, les étriers de frein , qui ne comportent que deux joints  chacun, se restaurent maintenant beaucoup plus économiquement qu'auparavant.
 Je  n'ai pas encore attaqué les trains roulants, mais je sais déjà que je devrai  remplacer les roulements des bras, ceux-ci fonctionnant en présentant des  points durs. J'avoue que je ne comprends pas pourquoi les boîtiers des  roulements n'ont pas été munis de graisseurs, surtout quand on voit le peu de graisse  présente au montage ! J'avoue que je ne comprends pas non plus pourquoi ce  défaut a perduré sur les GS, CX et BX alors qu'il semble assez facile à  résoudre. Pour ma part, je pense soigner bien mieux le graissage initial et  monter des graisseurs.
 Après  avoir épuisé la partie mécanique intéressons-nous à la partie qui sera sans  doute la plus difficile de toute la voiture, je veux bien sur parler de  l'intérieur. Équipé en hélanca noir et jaune, l'intérieur, protégé je pense dès  l'origine par des housses cristal (ouille, mes cuisses !) mérite d'être  entièrement refait à l'exception des contreportes. L'assise des sièges avant  est quasiment éventrée et le ressort entrelacé y est cassé en plusieurs  endroits, tandis que les mousses des dossiers (d'origine Dunlopillo, qui  donnent à la DS son odeur si particulière) présentent un état de déliquescence  avancée.  Après avoir vainement cherché  pendant longtemps du tissu d'origine, j'ai bien sur accueilli avec une joie non  dissimulée les refabrications de Yves (encore un grand merci pour ton  initiative) et je pense bientôt régler le problème des mousses et des ressorts.  On me dira peut-être que trouver un intérieur en bon état sur une voiture de 50  ans est assez difficile, mais, franchement, allez comparer la construction des  sièges de DS et de Mercedes et vous verrez la différence. Je sais bien qu'il y  a aussi une différence de prix, mais ce que je trouve particulièrement dommage,  c'est que Citroën n'ait réussi à se débarrasser de cette fragilité et de cette  mauvaise tenue dans le temps qu'avec les CX Série 2. Je sais qu'une raison de  cette fabrication légère est également la chasse aux kilos superflus, mais il  est primordial pour la revente à l'occasion de disposer à ce niveau d'une  présentation durable. Ceci est une des raisons pour lesquelles la DS avait, en  dehors des problèmes hydrauliques et du coût de l'entretien, beaucoup de  difficultés à la revente. Le summum de la légèreté est, à mon avis, atteint par  la planche de bord. Ce chef-d'œuvre de Bertoni est d'une fragilité telle que  j'ai parfois eu l'impression que j'allais casser quelque chose rien qu'en le  regardant, sans parler de la difficulté à retirer les tâches quasiment  intégrées au plastic ! Voici également un important élément d'appréciation  qui a également bien du mal à faire bonne figure au bout de quelques années  d'utilisation. Complétons le tableau en précisant que la mousse support du  pavillon  tombe en poussière et laisse  largement fasseyer le ciel de toit, que le bandeau de lunette et la garniture  de tour de toit ont littéralement fondu et que les mousses des moquettes (à  refaire de toute façon) amorcent un ramollissement certain. A ce stade, je peux  bien sur que regretter que Citroën n'ait pas choisi à l'époque d'autres  méthodes de fabrication. Reconnaissons cependant que le problème s'est  néanmoins nettement arrangé au fil du temps, tout ceci n'ayant finalement plus  grand-chose à voir avec la finition d'une Pallas.
 Il  nous reste maintenant à aborder la question de la caisse et de la carrosserie.  Comme, j'ai pu le préciser, j'ai quand même la chance de disposer d'une caisse  relativement saine, les premiers modèles semblant mieux lotis que les derniers  sur ce plan. Je ne peux cependant que déplorer une fois de plus la légèreté de  l'ensemble. Les éléments de carrosserie facilement démontables, c'est très bien  pour la construction et la réparation (bien que Citroën ait changé son fusil  d'épaule par la suite pour faire baisser les coûts de production), cela  facilite également beaucoup le travail du restaurateur, mais, une fois que l'on  à tout démonté, on est quand même obligé de constater qu'à certains endroits,  cela ne tient pas sur grand-chose. Cela est particulièrement flagrant au niveau  du pied-milieu. Il faut alors espérer qu'aucun accident ne se produise par le  travers, car cela laisse peu de chances aux occupants. Les photos d'accidents  d'époque que l'on peut trouver, notamment dans l'Auto-Journal sont  particulièrement instructives et montrent presque toujours des DS coupées en  deux en cas de choc par le milieu. A ce niveau le caisson armé (terme  commercial non usurpé) d'une simple Aronde me semble bien plus rassurant. Je  déplore également la faiblesse de construction des  portes (comme tout le monde, à part les fabricants  de pièces de tôlerie, je suppose) particulièrement sensibles à la corrosion et  surtout aux chocs au niveau de la nervure. Il faut reconnaître qu'une paire de  baguettes arrange bien les choses à ce niveau, mais on est encore bien loin de  l'Aronde. Enfin, le terme de quincaillerie me semble particulièrement approprié  pour décrire l'alu gaufré garnissant les bas de caisse, les pieds-milieu et les  panneaux de custode, ces derniers étant autrefois la cible des vandales, qui  les démolissaient d'un seul coup de poing.
 Après  une tel réquisitoire, on se demandera certainement ce que je peux finalement  faire en compagnie d'une DS. La réponse est simple. Comme vous l'avez tous  constaté, il s'agit d'une voiture si attachante que l'on finit par ne plus  prendre garde à tous ces défauts. En outre, si l'on examine son évolution  technique, on peut constater qu'à l'exception du moteur, de la boîte, et des  freins avant, la DS est restée fidèle à son architecture pendant 20 ans. Cela  ne s'est pas produit par hasard et démontre donc que le concept était bon. Personnellement,  je considère que c'est uniquement par sa mise en œuvre et le non-respect du  cahier des charges initial que la DS pêche énormément. Il s'agit finalement  d'un concept génial, à qui son industrialisation a retiré une partie de  l'impact qu'elle aurait pu avoir. Ce n'est certainement pas la seule, mais cela  est particulièrement regrettable dans son cas, tant sa différence aurait mérité  mieux. Remercions néanmoins Boulanger, Puiseux, Bercot ainsi que Lefebvre,  Magès et Bertoni d'avoir permis ce demi- miracle.
 Christophe
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