<Tribune Libre>

Coup de blues, par Paul

Coup de blues…

Non, pas de moi, du bon docteur dans son édito de Mars. On vilipende les politiques (j’approuve d’ailleurs !) on vend les autos. Ce qui permet d’ailleurs de constater que le docteur cachait dans son cheptel une DS Brun Scarabée ! Le choc ! Il ne s’en vantait pas le bougre ! Un peu comme d’apprendre tout à trac que le sacristain pieux et dévot fréquente en cachette un club échangiste !

Passons à la raison du spleen pas idéal, à savoir circuler dans Paris. La FFVE est déjà partie à l’attaque avec une rage toujours aussi delagnesque même si le président a changé. Et ça a l’air en bonne voie, voir sur leur site. Toute voiture de plus de 30 ans d’âge devrait pouvoir continuer à fouler le pavé parisien librement. On peut leur faire confiance, ils ont déjà arrêté pas mal de conneries king size des ayatollahs verdâtres dans le passé.

Maintenant, on peut se poser la question : Une DS est-elle heureuse en ville ? J’avais déjà abordé la question et, plus le temps passe, plus j’en suis convaincu : une DS est heureuse quand elle file sur les nationales, poursuit les nuages dans le ciel, se faufile sur les petites routes agrestes, s’arrête devant la boulangerie du village pour aller chercher le pain… Une DS qui chauffe sur le périph encombré, se prend des coups de parechoc, martyrise son embrayage dans les bouchons, se fait enfumer par les bus… n’est pas heureuse.

Parisien de naissance, j’ai quitté la capitale sans regret voilà quinze ans. Et je n’ai jamais autant apprécié, voire aimé mes DS que depuis que je suis provincial. Parce que j’en profite, parce qu’elles souffrent moins, parce que je les vois plus. Pas besoin de cavaler à un box à trois pâtés de maisons de là, je n’ai qu’à traverser ma cour. Et aussi parce que les frais d’utilisation (garage, consommation…) diminuent drastiquement.

« Comment voulez-vous que je le regrette votre Paris bruyant et noir… » écrivait Daudet. C’est exactement ce que je ressens.

« Paris sera toujours Paris », tu parles ! Je suis retourné récemment dans le quartier de mon enfance, rue d’Anjou, dans le huitième. Plus que des bureaux. Passé 17h00 et le week-end, c’est vide, mort. Des boutiques de luxe et des hôtels pour nababs. Disparus les petits commerces, le marché de la cité Beryer (un vrai marché de province à deux pas de la rue Royale !), la vie… Paris devient une annexe de Disneyland à la circulation dantesque. Alors faut-il vraiment se battre pour continuer à y circuler …?

Partez à la campagne, barrez-vous au vert ! Laissez aux bobos écolos décérébrés leur Paris piège à touristes qui se vide de sa vraie population !

Oui je sais, ce n’est pas simple, il faut trouver un job, une région… Pour nous cela a pris cinq ans entre l’idée et le grand départ. Mais vous verrez, votre DS s’en portera mille fois mieux… et vous aussi !