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Un peu plus tard j'ai eu la chance d'avoir un contact avec Hervé, qui tient cet établissement de sellerie: Voici ce qu'il a pu ajouter: A cette époque les ateliers de sellerie étaient intégrés chez les constructeurs, et l'approvisionnement en cuir ou tissu était vital. Une rupture de stock aurait été catastrophique. Alors de ce fait les gros constructeurs avaient souvent plusieurs fournisseurs au cas ou. Dans le métier à l'époque nous les selliers appelions ce type de cuir "cuir brûlé" a cause de ce traitement de surface qui donnait une teinte plus sombre sur les parties en relief du cuir. Ce cuir était très courant a l'époque d'ailleurs quand Citroën a arrêté la production des DS le marché professionnel s'est trouvé inondé de ces cuirs alors hors-cours et bradés . J'en avais acheté un gros stock a l'époque que j'ai fini par épuiser petit a petit. Autre chose: les cuirs automobiles employés a l'époque étaient beaucoup plus raides. Ne pas confondre épaisseur et raideur. Aujourd’hui la clientèle réclame des cuirs plus "soft" et même les reproductions de cuirs anciens n'échappent pas a cette donne. Les selliers d'aujourd'hui s'en trouvent satisfaits car un cuir souple est plus facile a travailler. Les tanneries Costil a Pont Audemer produisaient ce cuir, je me souviens très bien avoir eu cette information par un représentant en cuirs de l'époque, Monsieur Jacques GONET: http://webmuseo.com/ws/pnr-seine-normande/app/collection/expo/80 Que les dragonnes en cuir aient pu être produites par un sellier local c'est possible mais cela m'étonne un peu, étant donné les capacités de production de Citroen. Pendant mon activité professionnelle j'ai refait un jour une sellerie de DS Chapron Palm Beach, les vieux cuirs portaient sur l'envers l'estampille Connolly, un tanneur anglais.
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