Mongénéral bat les campagnes , par le Docteur Danche

 

Issues d'albums de famille des visiteurs du site www.nuancierds.fr, et pour certaines totalement inédites, voici quelques photos de Mongénéral, alias qui vous savez, alias Charles de Gaulle himself, à bord de ses Citroën DS19 de défilé.

Pour la deuxième je sais qu'elle fut prise à Privas (07).

Pour les deux suivantes, j'ai même les dates et lieux (qu'il faut imaginer griffonnés à la plume d'oie au dos du cliché, en encre violette), c'est "Bastia et Ajaccio, 4 Octobre 1958".

Vous l'aurez deviné, le prélat assis à l'arrière de la DS n'est autre que le préfet de Corse de l'époque (M Guy Lamassoure), comme en attestent sa casquette et ses manchettes.

Au passage, on voit nettement que ladite casquette dépasse du pavillon, enfin je veux dire s’il y en avait un. Heureusement donc que Bercot fit remonter la ligne de pavillon fuyante de Bertoni, car sinon la DS eût été inhabitable à l'arrière.

Un artiste, ça ne peut pas penser à tout.

 

 


Ici des compléments glanés sur le net:

le général de Gaulle arrive à Bordeaux, le 21 septembre 1958, où il vient présenter le projet de la nouvelle Constitution et inciter les Français à voter "Oui" au référendum du 28 septembre 1958.

 


ici en visite à Lyon (5 Octobre 58)

Une voiture qui revient souvent sur les photos est la découvrable "7142 HF 75"

(vous pouvez cliquer sur la photo ci dessous pour l'avoir en plus grand)

Ici Mongeneral dans la 3 PR 75 à ailes cendrier, et avec une découpe de toit différente
Photo prise à Lorient en 1960.

ici s'extrayant de la découvrable 3 PR 75 dans une ville non identifiée.


Et ici à l'Elysée.

Et ça c'est la phase de fin d'extraction, quand le torse se rebombe

A propos de ces photos, Nicolas Daum m'a envoyé ce petit témoignage, que j'ai trouvé fort intéressant. Je l'ajoute donc:


Pour revenir à ces photos de mon général, il ne faut pas perdre de vue que ces bains de foule, ces serrages de paluches, et son petit salut si caractéristique ne doivent pas être mis au compte, comme on le ferait pour n’importe quel politicien, d’un souci de soigner sa popularité ou d’une quelconque préoccupation électoraliste. Les élections n’étaient pas pour lui une préoccupation. Aux présidentielles de 65 (1), les premières depuis plus d’un siècle, il n’a pas fait campagne, persuadé de gagner au premier tour.
Ce qu’il fait sur ces photos sont des actes de gouvernement. Il s’agit certes d’un culte, un peu à la romaine. En la personne d’Auguste, le peuple rend un culte à Rome et montre son unité et sa détermination. Debout dans sa DS, c’est son grand dessein pour la France qu’il fait avancer puisqu’il incarnait la France.

Ce qui me fait penser que pour durer il aurait peut-être dû, comme son illustre prédécesseur, mettre en place un vraie politique « du pain et des jeux ». ;)

ND

(1) et les premières élections auxquelles j’ai participé, ayant tout juste 21 ans, l’âge de la majorité à l’époque.