La Bénédiction Solennelle d'une DS 1961, par le Dr Danche

Mon ami Ivan, dont l'homonymie avec mon autre ami Ivan (du CESCQUAL) pourrait rendre mon propos un peu opaque (on pense aux multiples José Arcadio Buendia de Cent ans de solitude..) m'avait invité à participer en Mai 2008 à l'événement dont l'affiche est rappelée ci-contre.

Et quel événement! Au programme, rien moins que la célébration du centenaire de la paroisse Saint Christophe de Javel, dont la zone de desserte théologique recouvre aujourd'hui le territoire occupé jadis par les usines Citroën, dans Paris XVème.

Autant le dire tout de suite, on se situait là à cent coudées de ce qu'avait pu être mon Danchothon: présence d'un orchestre, de divers voitures d'exception, et bénédiction des véhicules Citroën présents, sous l'égide de Saint Christophe, patron des voyageurs.

A ce rassemblement, le CESCQUAL présentait trois beaux engins qui éclipsaient sans forcer les tacots péniblement acheminés par la Traction universelle et la Fédération Idéale DS:

- une DS 1961 gris typhon bien connue des amateurs de belles choses;
- la DSuper 1971 blanc Meije de Jérôme, déjà aperçue au Danchothon


...et une inédite et remarquable ID 1961 absinthe accessoirisée, qui fut la reine de la fête.
Mais place aux photos.

 
Le lieu de l'événement étant donc une esplanade derrière le parc André Citroën. Nous étions 35000 véhicules selon les organisateurs, une vingtaine selon la police. Depuis le parc, on voyait le viaduc du RER, la Seine et un bateau où est tourné Thalassa chaque Vendredi. Un véritable Jardin d'Eden, en somme.
Les barres d'immeubles, de l'autre côté de la rivière, autorisaient quelques prises de vue vertigineuses pour illustrer le génie Français. Deux cabriolets étaient venus; je ne me suis pas risqué à faire "Chaproot" (en faisant vibrer mes lèvres) devant leurs propriétaires. C'est là le signe de ma maturité en société.
Un orchestre était là pour mettre l'ambiance parmi les paroissiens. Et pour les célibataires plus versés vers l'enfer de la chair, il y avait une chanteuse de Rumba de derrière les fagots. Je n'en ai malheureusement pas de photo, je crois que j'étais moi-même troublé. Voici Ivan, qui m'avait affranchi pour ce formidable événement. Je n'ai pas saisi qui était au juste toute cette marmaille s'égayant sur les housses de sa 67, mais la photo traduit bien l'ambiance familiale et bon enfant du dispositif.
Pendant ce temps, Madeleine F., quant à elle, délaissant toute cette agitation enfantine, avait repéré un bon parti (un petit-fils d'ambassadeur), et une voiture bien plus intéressante pour le Danchotron de son papa: l'ID 1961 absinthe de Philippe, invité personnel du Dr Danche à cette bénédiction. Quand je dis "intéressante", je devrais dire "exceptionnelle". Très accessoirisée (voyez à titre d'apéritif les très rares GH de découpe extérieure sur la carrsosserie), 50000km, toute dans son jus, première main, et dans un coloris rare. Un reportage complet se trouve sur ce lien.
C'est vraiment une auto qui, en ce Samedi, a ému plus d'un blasé des DS, même si évidemment, les amateurs de DS23ie, de compresseur Bertin ou de sportives italiennes ont tourné les talons. A part cette perle, la moisson pour le Danchotron fut bonne, avec une 72 série spéciale "jubilé", achetée chez Losson.
Une DSuper 72 option boite 5, bleu d'orient, achetée à un papy. Et une DS 1961 blanc carrare achetée à Losson, et à l'intérieur vert thuya remarquable de fraicheur.
Vers 16h00, on rentra dans le vif du sujet en montant une guitoune pour M le curé, le père Bardin.... ....qui se mit alors en devoir de procéder à la bénédiction de l'ensemble des moyens de locomotion présents, par ordre croissant de motorisation.

Je crois que j'ai oublié de parler de la pluie?
Hélas cette dernière photo me trahit.
Mais peu importe puisque ma 61, après les Traction, est bel est bien passée devant la guitoune paroissiale qu'on distingue au fond.

Et, désormais, le ciel s'est éclairé, et fuites LHS ou craquements dans la boite de vitesses ne sont donc plus qu'un mauvais souvenir.

"Regarde Saint Christophe, et va-t-en rassuré"