GRIS CYCLONE AC 119 (1966-67)web log free

Un cyclone, ce n'est rien d'autre qu'une dépression qui, se repliant sur elle-même, concentre son énergie mécanique en une zone restreinte, où peuvent souffler des vents atteignant des vitesses proches de 300 km/h.
300 km/h.
C'est énorme.

Vu de l'espace, un cyclone est blanc (et non gris). Vu de la terre, il vaut mieux ne rien voir, sinon on peut se prendre des plaques de tôle dans la figure. Sauf lors du passage de l'oeil, singularité baroque et solennelle, où l'air devient immobile, où le ciel se mue en un gouffre de nuages aux parois grises et au fond duquel le bleu d'azur du ciel parait si lointain.
Ce spectacle est rare, et rares sont les hommes qui ont eu la chance de le contempler.

Je vois dans le gris cyclone cet instant de grâce infinie suspendu entre la rage et la rage, entre le cataclysme et le cataclysme. Cet instant où les nuages, conscients de leur puissance dévastatrice, se laissent admirer, dans leur infinie majesté.