Faut-il sortir une DS sous la pluie?

L'avis du sportif, par Tungstène

 


Tout le monde a encore en mémoire le compte-rendu de la remarquable sortie à laquelle Danche nous avait convié au printemps dernier. Je veux parler bien sûr, mais nos lecteurs les plus assidus l’avaient déjà compris, de la première édition du Danchothon.

Mais vous avait-on raconté le tour de cochon que ce diable de Pétriman nous avait joué ?

Parmi les quelques « happy few » formant le premier cercle autour du Docteur, il était convenu que chacun viendrait avec son automobile. Entre autres donc, Jérôme, à défaut de pétrole, avec son ID, moi-même avec ma 21 Pallas, et Pétriman avec sa 21 Confort (Cf. le n° 1 du Dancho-Journal, hélas épuisé).

Quelle ne fut pas notre déception, pour ne pas dire notre colère, lorsque Pétriman, invoquant une météo incertaine, nous fit savoir par téléphone, lors même que la fête battait son plein, outre qu’il aurait quelques heures de retard (il ne fait jamais les choses à moitié), mais surtout qu’il n’avait pas sorti sa 21, craignant qu’elle ne prît la pluie !

Quelle ne fut pas notre surprise aussi, lorsque nous le vîmes débarquer en milieu d’après-midi, au volant d’une 20 Confort, empruntée à un ami ! Il faut croire que celle-ci ne craignait pas l’eau...

Ces événements, Danche les avait par la suite tournés et retournés dans son esprit fertile, si bien qu’il en était arrivé à formuler cette problématique puissante : « Faut-il sortir une DS sous la pluie ? »

Voilà le sujet, paradoxalement aride s’agissant d’eau, sur lequel voulait me faire plancher l’implacable Docteur. Sans mauvais jeu de mots, je confesse que je suis resté sec pendant un moment. Et puis j’ai décidé de me jeter à l’eau, de soumettre à votre perspicacité ces quelques propos informels.

Sans tomber dans des simplifications rapides, ni verser dans un manichéisme réducteur, l’on voit quand même se dessiner deux camps : sous la pluie, il y a ceux qui la sortent, et ceux qui la laissent au chaud. Je laisse prendre leurs responsabilités à ceux de nos lecteurs qui entendraient extrapoler.

Pouvons-nous brosser alors un portrait rapide des tenants de chaque partie (même remarque) ?

Prenons le cas emblématique de Pétriman : voilà un garçon soigneux à l’extrême, qui a englouti dans sa voiture des sommes qu’une vie de smicard ne suffirait pas à réunir. Alors évidemment, voir tout ça partir en poussière, ça fait mal...Bah oui, mais quoi, il faut mettre nos DS sous cloche ?

Un autre cas d’école, de l’autre école justement : Danche. Pour lui, une DS, ça doit rouler. Madame Danche est du même avis : elle aime à s’enrouler autour du premier poteau de parking venu. Bon, évidemment, à juger de l’état de sa 72, le Docteur desservirait plutôt sa cause.

Et Tungstène dans tout ça ? Va-t-il vous faire une réponse de normand, une sorte de synthèse, après la thèse et l’antithèse ? Faisons preuve de logique : une DS qui roule sous la pluie, mais qui est remisée au sec ne rouille pas. Et puis à quoi ça sert de rouler en DS, si c’est pour ne pas profiter de ses qualités légendaires sous la pluie, ou mieux sous la neige ? Autant acheter une 404.

Vous ai-je déjà parlé de ma première DS (celle qui a fini brûlée) ? A l’époque, j’habitais à Nancy. Autant dire, que les hivers là-bas, on connaît. A l’époque, je me souviens d’avoir souvent roulé sous la neige (notamment dans les Vosges) : eh bien, croyez-moi, c’était quelque chose : sur les quatre voies, j’étais le roi de la file de gauche, et les poulettes, quand elles me voyaient ainsi, ne rechignaient pas à

[ND DrD: comme tous les plus grands Kafka, ce texte de Tungstène est malheureusement inachevé. Des témoins l'auraient vu quitter précipitemment son ordinateur, muni de ses clés, de ses santiags et de sa veste à franges. Eh oui, un essai sur route, ça n'attend pas.]