<Tribune Libre>

Mon premier PV, par Pierrick.

Voici l'histoire d'un petit cliché de Gendarmerie en ma possession. Ce souvenir, je le traîne depuis 44 ans  dans le fond  de mes portefeuilles ce qui explique son état dégradé.

La voiture visée était la mienne, une DSuper5. Elle avait le logo monobloc qui avait surpris un pompiste ayant l'œil et qui ne connaissait que le logo double de la DSuper 5v. On nous faisait encore parfois le plein en 75....! Cette voiture était sortie le 16  11  1972 avec l'immatriculation 942 QB 22. Je l'avais achetée d'occasion en Bretagne ( Lannion, Côtes d'Armor)  le 14  09  1974 (facture). Je l' avais donc fait ré-immatriculée peu après, en Eure et Loir. Elle reçut le numéro 1156 PY 28 ce qui me valut un coup de téléphone de mon assureur qui croyait que je m'étais trompé en écrivant deux fois le chiffre 1 car dans ce département, avant cette série PY, il n'y avait que des plaques à 3 chiffres maxi : j'étais le premier chez lui avec 4 chiffres !

Ce cliché est celui de mon premier P.V. pour excès de vitesse. A cette époque, pas de radars automatiques mais des voitures de Gendarmerie qui prenaient une photo de votre véhicule et il y avait un dispositif qui intégrait à la photo tous les renseignements voulus: bien sûr la plaque lisible, la date ( il n'y a plus le jour mais octobre 1975), une drôle d'horloge pour ne pas confondre jour/nuit en  indiquant l'heure précise (ici 17 h 13) et la mesure fatidique de 113 km/h au lieu de 90 car c'était une 4 voies mais sans terreplein ! Notez que j'avais bien mis mon clignotant pour dépasser !! Cette station d'essence n'existe plus depuis bien longtemps...



Au verso, étaient indiqués votre immatriculation (ici partielle car la photo a souffert), le n° du P.V., sa date, le délit, le délinquant et/ou propriétaire (moi), les "enquêteurs flasheurs", le lieu (RN 10 à Mignières, près de Chartres) et enfin l'adresse du propriétaire du véhicule où nous recevions le tout (P.V. et photo pour preuve). D'où cette photo de Gendarmerie!

Nous pouvions être "flashés" aussi de face, et là, le conducteur et son éventuel "copilote" étaient très reconnaissables. Problème! Il y eut des passagers/passagères qui n'étaient pas "légitimes" et cela créa des "histoires" dans les foyers !!! C'est la raison pour laquelle, plus tard, le cliché n'était plus systématiquement envoyé avec le P.V. au domicile.... Mais on pouvait encore le réclamer !